La crise sanitaire due au COVID-19 a provoqué de nombreux changements dans le secteur de l’éducation. Résultat : une multiplication et un usage exponentiel des plateformes d’éducation et d’apprentissage à distance. Une numérisation de l’enseignement qui était certes déjà en cours mais dont le rythme s’est considérablement accéléré ces deux dernières années. Si les effets positifs sont nombreux, il va sans dire que le système éducatif s’est alors beaucoup trouvé plus exposé aux cybermenaces et cyberattaques en tout genre. De nombreuses failles informatiques ont été découvertes par les hackers friands d’exploiter un secteur encore peu armé face à ces menaces.

 

Les réseaux informatiques scolaires sont une cible d’autant plus attrayante quand l’été approche. La fin de l’année scolaire, son calme ambiant et sa vigilance amoindrie, des moments privilégiés pour les hackers qui ont alors la voie libre pour exploiter la vulnérabilité de ces réseaux.

 

Les MSP ont alors un rôle clé à jouer pour assurer la sécurité de leurs clients du secteur éducatif, leur fournir une assistance et une protection informatique et permettre une rentrée sans imprévus.

 

Face aux mauvais élèves du fond de la classe que sont les hackers, les MSP doivent avoir l’œil partout et surtout, toujours un coup d’avance.

 

1. Pourquoi s’attaquer au système éducatif ?

 

Il existe peu d’endroits qui disposent d’autant de données personnelles brutes sur un nombre conséquent de personnes que le système scolaire. En effet, les écoles et autres institutions éducatives conservent en leur sein une masse de données personnelles allant des adresses des élèves (qui servent de proxy pour des informations sur les revenus) à leurs fréquentations, en passant par des données bancaires et autres informations sensibles sur l’état de santé de chaque étudiant. Dans l’enseignement supérieur, le vol des données peut toucher également le domaine de la recherche et s’apparenter à du vol de propriété intellectuelle.

 

Ces informations sont précieuses et se revendent à prix d’or sur le marché du dark web. Ces données peuvent également être conservées et réutilisées ensuite pour d’autres attaques telles que du phishing. Les hackers le savent, ce qui fait du système éducatif une cible idéale.

 

Lorsque les données sont chiffrées par des logiciels malveillants, cela provoque des temps d’arrêt importants. Les enseignants ne peuvent plus accéder à des informations sensibles, les notes des élèves ne peuvent pas être enregistrées. De plus, les élèves ne peuvent plus s’inscrire en classe, accéder à leurs informations ou communiquer avec leurs professeurs. Une seule attaque et c’est l’organisation toute entière qui ne peut plus fonctionner. Une situation de chaos qui profite largement aux hackers.

 

L’autre raison principale qui pousse les hackers à se tourner vers l’éducatif est une raison économique. Le système éducatif a de l’argent et peut donc payer les éventuelles rançons. Mais au-delà de ça, et là encore les hackers le savent très bien, les systèmes éducatifs consacrent rarement du budget à la cybersécurité. En résulte alors, des systèmes informatiques mal sécurisés et du personnel éducatif mal formé à ce type de situation.

 

Par exemple, en avril 2020, au pic de la pandémie de COVID-19, le Cned (centre national d’enseignement à distance) avait annoncé avoir subi plusieurs attaques de malveillance venues de l’étranger et a saisi la section cybercriminalité du parquet de Paris pour “accès frauduleux à un système de traitement automatisé” et “entrave au fonctionnement” dudit système.

 

2. Comment renforcer la sécurité des systèmes éducatifs ? Le rôle central des MSP

 

Les systèmes éducatifs ont commencé à comprendre l’importante l’enjeu de la cybersécurité et font donc de plus en plus appel aux fournisseurs de services gérés pour les accompagner dans leur démarche de renforcement des barrières sécuritaires de leur système informatique.

 

Plusieurs actions peuvent être menées par les MSP :

 

Assurer une meilleure répartition des données : il s’agit là pour le MSP de répartir les données sensibles sur différents compartiments au sein du parc informatique de sorte que les éventuels attaques ransomwares qui pourraient survenir, n’affectent que certains compartiments et ne compromettent pas le fonctionnement entier du système informatique.

 

Mettre en place un plan de reprise d’activité après sinistre : vous l’aurez compris, l’heure est à la vigilance. Les systèmes informatiques éducatifs étant une cible privilégiée et les attaques de plus en plus fréquentes, il convient en tant que MSP de mettre en place un processus de récupération d’infrastructure en cas d’attaques et de minimiser l’impact des cyberattaques. Cela passe par un renforcement des paliers de sécurité mais surtout par un cahier des charges précis et un plan d’action détaillé pour savoir comment réagir face à une attaque.

 

Mettre en place une sauvegarde en ligne : la sauvegarde en ligne via le cloud permet de protéger les données sensibles et de les rendre accessible à tout moment et de n’importe où. Les données sont stockées sur plusieurs serveurs protégés par des pare-feu, garantissant leur sécurité. L’accès requiert un mot de passe et les données sont cryptées dans le cloud.

 

Utiliser le filtrage par DNS : ce mode de filtrage permet d’empêcher le téléchargement de fichiers indésirables et de bloquer les publicités et adresses IP malveillantes. Ce filtrage fonctionne à distance ce qui s’avère utile pour les enseignants ou les élèves se connectant depuis chez eux ou depuis des réseaux Wi-Fi publics non sécurisés.

 

La sensibilisation à la sécurité informatique : même si votre rôle est d’agir en cas d’attaques et d’être proactif, vous ne serez peut-être pas toujours là à temps. Il est donc important en tant que fournisseur de services gérés de sensibiliser vos clients aux questions de sécurité. Ainsi, proposez dans votre offre MSP, une sensibilisation du personnel à la sécurité informatique. Vous deviendrez non seulement un véritable atout pour vos clients mais leur permettrez également de rentabiliser leurs coûts en assurant la sécurité maximale de leur infrastructure et la formation de son personnel.

 

L’usage de l’intelligence artificielle : l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les technologies de l’information est croissante. Avec sa capacité d’analyse de gros volumes de données, l’IA est capable d’agir très rapidement et de prévoir avec un degré de réussite élevé les sites web à autoriser, les connexions IP a laisser passer et de prévenir les cyberattaques bien avant le temps de réponse humain.

Renforcer la sécurité des systèmes informatiques éducatifs représente donc un véritable défi et de véritables opportunités pour les MSP. Le champ d’action est large et tout reste encore à faire. Les challenges sont nombreux pour faire face aux cyberattaques mais les fournisseurs de services gérés ont toutes les clés en main pour devenir le partenaire idéal du secteur de l’éducation.

 

Vous le savez, la cybersécurité comprend également la protection des données. Saviez-vous qu’il existe d’ailleurs une journée de la protection des données ?

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